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Voici quelques données chiffrées retraçant l’évolution des centres E. Leclerc (hors centre distributeurs chaussures, textiles et magasins spécialisés). Les chiffres concernant l’ensemble de la grande distribution proviennent des atlas annuels de la revue LSA et des « chiffres-clés du commerce », publiés chaque année par le ministère de l’Economie et des Finances. Les données concernant E. Leclerc proviennent majoritairement des sources internes, les atlas LSA comblant l'absence de chiffres pour certaines années. De l’absence de sources offrant des séries complètes découle certaines approximations. Il n’en reste pas moins que les graphiques ci-dessous permettent de saisir les grandes tendances de l’évolution du Mouvement.
Répartition des centres distributeurs alimentaires par région entre 1955 et 1960
(Sources : liste E. Leclerc)
Jusqu'en 1960, les centres distributeurs sont particulièrement nombreux en Bretagne, plus particulièrement dans le Finistère, autour de Landerneau où Edouard Leclerc a ouvert en 1949 le premier centre distributeur de produits alimentaires.
La première expansion du Mouvement est de faible ampleur : en 1965, 15 ans après l’ouverture du 1er centre E. Leclerc à Landerneau, il existe seulement 174 centres distributeurs qui ont presque tous une surface de vente inférieure à 200 m2. Le Mouvement est encore un opérateur mineur du commerce de détail.
Le Mouvement en mars 1965
(Sources : liste E. Leclerc)
Les magasins se répartissent inégalement sur le territoire. La Bretagne reste la première région d’implantation, suivie de près par la région parisienne. Viennent ensuite Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes et les Pays de la Loire. Le Mouvement demeure quasi-inexistant dans une grande partie Est de la France.
Les premiers centres distributeurs étaient de simples épiceries. Ils se sont progressivement agrandis et dotés de rayons crèmerie et fruits et légumes. En ouvrant en 1962 le premier supermarché du Mouvement, Edouard Leclerc enclenche la transition vers l’ère du supermarché. A partir de 1966, l'Acdlec encourage systématiquement ses membres à agrandir leur magasin et privilégie les candidats porteurs de projet de plus de 400 m2. Cette stratégie porte ses fruits : les supermarchés E. Leclerc sont de plus en plus nombreux : ils sont 30 fin 1966, 190 fin 1976, date à laquelle les supérettes ont quasiment disparu (il n’en alors reste que 7).
Part d'hypermarchés dans le parc de grandes surfaces E. Leclerc (en nombre de points de vente)
Part d'hypermarchés E. Leclerc dans le parc total d'hypermarchés français (en nombre de points de vente)
Longtemps, les ouvertures de supermarchés sont chaque année plus nombreuses que celles des hypermarchés. A partir de 1984, les ouvertures d’hypermarchés ou les transformations de super- en hypermarché prennent le pas sur les ouvertures de supermarchés. A partir de 1990, le nombre total de points de vente commence à stagner, tandis que celui des supermarchés amorce une décrue et que celui des hypermarchés continuent d’augmenter. A partir de 1992, le Mouvement compte davantage d’hypermarchés que de supermarchés. La conversion s’est faite davantage par agrandissements de supermarchés que par ouvertures directes, cette tendance ne faisant que s’accentuer ensuite.
Cette stratégie offensive d’ouvertures et d’agrandissements porte ses fruits. En 1979, E. Leclerc est, en nombre d’unités, la 4ème enseigne de supermarchés et la 5ème d’hypermarchés. En 1985, elle se hisse respectivement à la 2nde et à la 1ère place ex-aequo avec l'enseigne Mammouth. En 1989, E. Leclerc détrône Carrefour de la première place des hypermarchés (en termes de surface totale de vente cette fois-ci).
Part de la surface totale de la grande distribution sous l'enseigne E. Leclerc
Progression des parts de marché E. Leclerc (1974-1993)
E. Leclerc demeure une enseigne de petits hypermarchés. En 1990, aucun magasin E. Leclerc ne figure sur la liste des 20 plus grands hypermarchés. Il faut attendre 1994 et l’ouverture de Blagnac, près de Toulouse, pour qu’un point de vente E. Leclerc rejoigne le peloton de tête des plus grands hypermarchés français. Progressivement, les adhérents vont agrandir les hypermarchés et ouvrir des magasins spécialisés dans leurs galeries marchandes. L’enseigne ne deviendra cependant jamais un groupe de gigantesques hypermarchés, à l’image d’Auchan, Cora, Carrefour et Géant. Cela ne l’empêchera cependant pas de gagner régulièrement des parts de marché et de devenir la 2nde enseigne française.