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E. Leclerc revient ici sur le rôle qu’il attribue aux centrales dans l'architecture du Mouvement : elle doit être « pauvre », explique-t-il, c'est le point de vente et le consommateur qui doivent s'enrichir. Il répond également aux détracteurs des grandes surfaces, accusées d'être les fossoyeurs du petit commerce. Enfin, il évoque l'amélioration de la qualité du vin dans le Bordelais grâce aux progrès techniques et se prononce pour une démocratisation de l'accès aux bons crus... ce sur quoi travaillent alors les foires aux vins, initiées en 1973.
Cette interview (Actualités Aquitaine, 2 mars 1976) nous donne l’occasion de revenir sur les débuts du Mouvement dans Sud-Ouest.
Dans les années 1958-1960, tandis qu’Edouard Leclerc accède à la notoriété, le Mouvement gagne en importance. Fin 1960, sur les presque 60 centres distributeurs alimentaires existant, 4 sont situés dans le grand Sud-Ouest. Ce nombre, qui semble faible au premier abord, est à relativiser car plus de la moitié des magasins Leclerc est alors située en Bretagne. Les 4 individus qui ont alors décidé d’adopter la formule de vente prônée par Edouard Leclerc sont tous d’anciens grossistes, situés respectivement à Tarbes, Perpignan, Périgueux et Bordeaux. Deux d’entre eux seulement seront présents après la scission (1969), les adhérents de Bordeaux et Périgueux étant radiés par l’Acdlec respectivement en 1965 et 1967.
En 1965, les premiers centres E. Leclerc ont essaimé : on en compte 10 en Aquitaine, 1 en Poitou-Charentes et 18 en Midi-Pyrénées.
Le centre Leclerc de Cahors en 1967
La question de l’approvisionnement des centres E. Leclerc est une question cruciale pour le Mouvement tout au long des années 1960. Grouper les achats est indispensable pour obtenir des ristournes auprès des fournisseurs et donc pour pouvoir appliquer des prix bas au détail. C’est pour répondre à cette nécessité que le Galec est créé en 1962. Mais il est à ses débuts une « simple boîte à ristourne », un outil de référencement. C’est entre adhérents d’une même région que, pour des questions élémentaires de logistique notamment, les achats doivent s’organiser. Deux modèles existent alors :
Fin 1966, la faillite retentissante de M. Leclerc à Toulouse, ainsi que la radiation du Mouvement de M. Montlaur et des centres sous son influence affaibliront la présence de l’enseigne dans la région pendant quelques années.
Le centre Leclerc de Rodez en 1986
C’est finalement en avril 1969, peu de temps avant la scission, qu’est créée la Société centrale d’approvisionnement du Sud-Ouest (la Scaso), à Libourne, près de Bordeaux. Cette société coopérative à capital variable couvre alors 6 départements – la Charente-Maritime, la Charente, la Gironde, la Dordogne, le Lot-et-Garonne et la Vendée - mais compte seulement 8 adhérents en 1970 (et 14 magasins).
La Scaso est la première centrale d’approvisionnement pérenne dans la région. Elle va se développer au fur et à mesure des ouvertures de supermarchés et d’hypermarchés, de plus en plus nombreuses dans les années 1970 et 1980. A l’image des autres centrales du Mouvement, elle va se diviser pour donner naissance à de nouvelles centrales : la Scachap en 1976, la Socamil en 1978 et la Scalandes en 1991.