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Pendant les années 1960, sont créées les premières centrales régionales Leclerc. L’enjeu est alors de rationnaliser l’approvisionnement des centres afin de faire baisser les prix à l’achat. C’est à Jean-Pierre Le Roch que l’on doit la première centrale régionale, la Scaf, créée en 1964 en Ile-de-France. C’est le succès de la Scaf qui va amener les adhérents de d’autres régions (la Loire-Atlantique, la région Rhône-Durance…) à adopter une organisation similaire. Les centrales régionales sont des sociétés coopératives et nécessitent pour fonctionner l’implication de tous ses membres. Or, les adhérents des années 1960 étaient déjà commerçants avant d’adopter le panonceau E. Leclerc, parfois depuis de longues années. Dans leur vie professionnelle précédant leur adhésion au mouvement E. Leclerc, certains avaient pu appartenir à des groupements de détaillants organisés, à l’image de la Scaf, en centrales d’achats coopératives régionales. D’autres, en revanche, travaillaient de façon entièrement indépendante et étaient peu habitués à travailler en commun. Et la participation aux centrales régionales, pourtant d’emblée présentée comme obligatoire, ne relevait pas d’une évidence pour ces commerçants, souvent âgés, pétris d’individualisme…
Dans la lettre présentée ci-dessous, Jean-Pierre Le Roch répond à un adhérent de la Scaf, M. Landa, à qui il reproche d’être trop peu impliqué dans la vie de la centrale. Dans la lettre qu’il adressait précédemment (le 16 janvier 1967) à J.-P. Le Roch, M. Landa contestait l’obligation de s’approvisionner exclusivement auprès de la Scaf pour un certain nombre de produits, arguant que souvent, ces produits étaient amenés à manquer…
La lettre de J.-P. Le Roch témoigne bien des efforts développés par ces premiers artisans pour insuffler au Mouvement un esprit collectif indispensable à sa réussite.