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Le 26 mars 2014, la Siplec a fêté ses 35 ans. L’occasion de revenir sur l’histoire d’un petit poucet devenu un acteur majeur du marché des carburants et multispécialiste de l’achat… Si la vente au détail reste le cœur de métier de l’enseigne et si la Siplec est avant tout un outil collectif au service de la performance des magasins, sa réussite exceptionnelle témoigne de la capacité du Mouvement E. Leclerc à investir de nouveaux secteurs et à diversifier ses activités.
Le contexte : le combat pour l’essence de l’enseigne E. Leclerc
Alors que, après le choc pétrolier de 1973, le prix de l’essence commence à plomber le pouvoir d’achat des ménages, Édouard Leclerc s’attaque au marché des produits pétroliers. Ses objectifs sont d’une part, de briser le quasi-monopole des grandes compagnies pétrolières, d’autre part de libérer le prix de l’essence alors fixé par l’Etat. En 1978, l’octroi de licences d’importation est élargi. C’est suite à cette première victoire qu’est créée la Siplec, le 26 mars 1979, par Michel-Edouard Leclerc qui rejoint du même coup le Mouvement. La seconde grande victoire sera la libéralisation des prix de l’essence, suite à une décision de la Cour de Justice des Communautés européennes en 1985.
La Société d’importation de pétrole E. Leclerc a alors pour mission unique de développer l’importation de produits pétroliers. Très vite, Michel-Edouard Leclerc est embauché – c’est le premier salarié - pour développer la jeune société. En 1980, la Siplec obtient sa première licence d’importation. Rapidement, elle élargit le champ de ses fournisseurs : Total en 1980, puis Elf et BP dès 1982…
Avant 1984, les rayons « bazar » et « textile » des super- et hypermarchés E. Leclerc vendaient déjà des produits manufacturés importés. C’était alors des sociétés d’import qui approvisionnaient les magasins via les centrales régionales.
C’est l’application du principe fondateur du Mouvement E. Leclerc – éviter les intermédiaires et acheter à la source pour faire baisser les prix – qui conduit le Mouvement à confier à la Siplec, à partir de 1985, la mission d’acheter directement aux usines asiatiques des produits manufacturés. Des voyages en Asie aussitôt organisés conduisent aux premières importations de vêtements, de jouets, de bricolage, de maroquinerie… En 1987, la Siplec ouvre un bureau à Hong Kong.
A partir de 1990, la Siplec se lance dans l’importation de produits alimentaires - conserves et surgelés essentiellement - et étend son périmètre d’action à de nouveaux continents : l’Afrique, l’Amérique du Sud, le Canada… Malgré cette diversification, l’essentiel du chiffre d’affaires de la Siplec provient très largement des produits pétroliers.
Cette diversification et l’accroissement des volumes de produits pétroliers importés nécessitent des moyens humains et matériels nouveaux. Ainsi, le premier salarié « expert-métier » - un expert en négociations commerciales en l’occurrence - est recruté en 1986 - auparavant, les adhérents E. Leclerc assuraient eux-mêmes le développement des outils communs du Mouvement. Le développement de nouveaux équipements est également indispensable : en 1992, la Siplec se dote d’un entrepôt au Havre afin d’améliorer la logistique en aval et, en amont, assure aussi l’affrètement des produits vers les centrales et les magasins.
L’enseigne vend au détail des carburants dès l’ouverture des premiers supermarchés au début des années 1960 via des stations-services adossées aux magasins. Progressivement, tandis que les super- puis les hypermarchés se généralisent, l’ensemble des magasins du parc de l’enseigne dispose d’une station-service attenante. En 1989, pour la première fois, le Mouvement va vendre au détail du carburant dans une station-service non-adossée à l’un de ses magasins. En effet, il décide de faire baisser le prix des carburants sur autoroute et obtient le droit d’exploiter la station-service de Dijon-Brognon, située sur une aire de l’autoroute A31. Il faudra cependant attendre 2000 et l’ouverture de l’aire du Haut-Koenigsbourg pour que le Mouvement parvienne à exploiter d’autres stations-services autoroutières
En 1998-1999, les salariés textiles, chaussures et bazar du Galec et de la Siplec investissent des locaux communs au siège du Mouvement afin de coordonner leurs commandes de façon à éviter aux deux outils de proposer des produits similaires aux magasins et donc, de se faire concurrence. En 2003, la répartition des rôles entre les deux outils centraux est claire et précise : le Galec décide de ce qui doit être commandé et passe commande à la Siplec. Autrement dit, au Galec le soin d’assurer toute la partie commerciale et à la Siplec, celui de prendre en charge la logistique et d’acheter à l’international.
En 1994, la Siplec livre les 2/3 des ventes du Mouvement et assure même une partie de la livraison à Système U.
Pour garantir ses approvisionnements, la Siplec va considérablement investir dans la logistique pétrolière. Avec succès : en septembre 2002, elle se hisse à la 1ère place de la grande distribution et au 2nd rang des négociants français de produits pétroliers, juste derrière Total.
En 2004, la Siplec porte à 54 000 m2 la surface de ses entrepôts havrais. Cette même année, elle représente plus de 80 % des achats de produits pétroliers des magasins E. Leclerc et Système U et dépasse les 6 milliards de litres de produits pétroliers vendus.
Simultanément, elle étend son activité au fioul domestique qui représente au total 2 % du volume total vendu en 2006.
A partir de 1996, l’enseigne crée la Scamark et développe ses propres marques (Marque de distributeurs -MDD) dans l’alimentaire (Marque Repère, Eco+, Nos régions ont du talent). Comme c’est rapidement un succès, l’enseigne décide à partir de 2000, d’étendre ses MDD au non-alimentaire et c’est à la Siplec qu’elle confie cette mission. Soucieuse de garantir aux magasins et aux consommateurs une parfaite conformité aux normes réglementaires (en matière de sécurité et de qualité) et aux positionnements marketing des marques l’enseigne, Siplec ouvre plusieurs bureaux à l’étranger : Madras (1994), Varsovie (1998), Ankara (2000) et Shanghai (2001).
Au fur et à mesure que la Siplec développe les MDD non-alimentaires de l’enseigne, la part des produits saisonniers diminue au profit des produits permanents dans l’offre de la Siplec. (les produits permanents représentent 83% de son activité en 2003) : sans marque pour les carburants et le fioul ou à marque d'enseigne pour le bazar, le textile ou encore les bouteilles de gaz conditionnées.
Parallèlement à son activité originelle d’achat, la Siplec développe une activité de vente : elle propose une offre énergétique aux professionnels, développe une filière fruits et légumes d’import vendus directement aux centrales…
Les équipes s’étoffent de plus en plus de façon à faire face à l’activité croissante de la Siplec et à répondre à de nouveaux enjeux. Aussi, la Siplec recrute des spécialistes en Qualité afin d'optimiser la maîtrise des risques et de bâtir des filières d'approvisionnement pérennes et éthiques (multiplication des tests et analyses, ainsi que des audits sociaux...). De plus, elle développe sa branche commerciale de façon à étoffer l'éventail des compétences en matière d'achat : textile permanent, multimédia, fleurs...
Enfin, soucieuse de nourrir la composante « développement durable » de l’image de l’enseigne, en 2010, la Siplec lance des programmes innovants autour du certificat d'économie d'énergie : primes énergie et travaux sur l'immobilier de l'enseigne.
Si la Siplec est aujourd’hui une société d’import et d’achat de premier plan en France, elle n’en reste pas moins, avant tout, un outil particulièrement efficace au service de la performance des magasins.