Histoire de l'Acdlec : consolider un réseau stabilisé (des années 1990 à nos jours), partie 3


 

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Début des années 1990. Le territoire français est désormais bien équipé en grandes surfaces. Aussi le rythme des ouvertures, pour E. Leclerc comme pour les autres enseignes, ralentit nettement.  Les efforts et l’énergie des adhérents se concentrent désormais sur l‘agrandissement des points de vente. Petit à petit, le Mouvement se transforme en un groupe d’hypermarchés.

Pour l’Acdlec, cette stabilisation du nombre de points de vente marque une étape. Laissant derrière elle une période de recrutement massif, elle entre dans une ère de gestion plus précise et plus fine d’un réseau stabilisé. Ensuite, elle va formaliser les habitudes et pratiques régissant le fonctionnement du Mouvement, jamais encore explicitées.

A lire :

Histoire de l'Acdlec : les fondements (1964-1969), partie 1

Histoire de l’Acdlec : accompagner l’expansion (1970-1990), partie 2

 

La constitution d’une équipe restreinte et stable autour de Michel-Édouard Leclerc

Au début des années 1990, Édouard Leclerc est présent une fois par semaine au siège du Mouvement, alors rue Saint Honoré à Paris. S’il n’assiste pas régulièrement aux réunions de la commission inter-région, son charisme indéniable lui confère une autorité réelle et indiscutée. Son âge avançant, il est cependant de moins en moins présent après le déménagement du siège à Issy-les-Moulineaux en 1993. M.-É. Leclerc, co-président depuis 1985, assure progressivement le leadership seul. Entre 1988 et 1991, il constitue autour de lui une équipe jeune et restreinte, pour l’épauler dans ses combats. Vingt-cinq ans plus tard, ce noyau dur est toujours en place et occupe des postes-clés au sein de l’Association.  Au fil des années 1990 et 2000, le développement des commissions spécialisées (Communication, Prix, Agrément…) et la nécessité d’étoffer le service juridique vont entraîner une augmentation des effectifs, dans des proportions qui restent cependant modestes (une quarantaine de personnes aujourd’hui). La stabilité des effectifs (aux postes-clés du moins), comme leur nombre limité, renforce l’efficacité de l’Acdlec dans les dossiers dont elle a la charge et dans la résolution des problèmes rencontrés.

 

 

Formaliser les règles d’entrée dans le Mouvement

Au début des années 1990, le besoin se fait ressentir de formaliser les règles régissant l’entrée dans le Mouvement.  Un certain nombre de règles, issues de la pratique, se sont progressivement mises en place, sans jamais être formellement explicitées. Le seul document de référence est alors le contrat de panonceau, rédigé en 1964. Un grand travail est entrepris pour répertorier, trier, formaliser l’ensemble des pratiques régissant le Mouvement. La tradition orale est couchée à l’écrit.

Le 21 février 1992, au lendemain du congrès d’Opio, Michel-Édouard et d’Édouard Leclerc envoient une lettre reprenant l’ensemble des règles mises à jour à tous les adhérents.

Le fonctionnement du parrainage comme le parcours du postulant sont précisés dans la lettre.

Par ailleurs, le rôle central de l’Acdlec dans la délivrance du panonceau y est affirmé. Dans la décennie précédente, la commission d’agrément était, à l’instar de la commission inter-région, composée des présidents de région. Sous l’impulsion de M.-É. Leclerc, sa composition et son fonctionnement sont revus. Ses membres sont moins nombreux. Chacun a désormais la charge d’instruire l’un des aspects de la candidature (technique, juridique, financier…). Avant d’arriver devant la commission d’agrément, les dossiers ont préalablement été examinés par les commissions techniques régionales (CTR) en centrale. Le rôle des CTR est « d’instruire, pour le compte de l’Acdlec, les dossiers présentés dans la région et de vérifier la conformité des projets aux intérêts généraux de l’enseigne. » précise la lettre du 21 février 1992.

Quelques années plus tard, en 2001, les règles formulées en 1992 sont reprises et complétées par de nouvelles, engendrées par la pratique (études pratiques de dossiers…). La Charte de l’adhérent est validée par l’assemblée générale, puis diffusée à l’occasion des 50 ans du Mouvement. Elle est toujours en vigueur en 2015. 

 

 

La cession de la marque

En 2002, à la faveur d’un projet d’accord avec l’Italien Conad, la question de la mise à disposition de la marque, arrive sur le devant de la scène. La marque E. Leclerc est encore partiellement contrôlée par Édouard Leclerc. Du coup, il convient de rassurer les affiliés et les futurs partenaires qu’ils pourront disposer de son exclusivité. Édouard Leclerc propose que l’ensemble des marques soient concédées à l’Acdlec, donnant définitivement au nom Leclerc une dimension collective.

 

 

La réforme de la gouvernance

La commission inter-région a longtemps était l’organe de pilotage du Mouvement. Sa composition hétérogène et extensible - jusqu’à 35 membres - et la fréquence de ses réunions – une fois par mois - avaient fini par avoir raison de son efficacité. A la fin des années 1990, sous l’impulsion de M.-É. Leclerc, les adhérents améliorent la gouvernance opérationnelle de leur Mouvement en créant le comité stratégique. Constitué des présidents des centrales régionales – donc 16 personnes – d’un représentant de l’international, du président de l’Acdlec, M.-É. Leclerc et du secrétaire général, il se réunit tous les 15 jours. Cette composition réduite, comme la structuration du travail en commissions (communication, finances, agrément…), chargées d’instruire les dossiers avant le passage devant le « comité strat’ », favorisent la prise de décision. Ce système, toujours d’actualité en 2015, a considérablement fluidifié le processus décisionnel.

Des clés pour comprendre
 

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Edouard Leclerc ouvre son 1er magasin à Landerneau, en Bretagne, avec la volonté de faire baisser les prix pour le consommateur.

Cette aventure humaine est très vite devenue collective formant aujourd'hui une coopérative d'adhérents indépendants, propriétaires de leurs magasins.